1. Origine, cultivars, matière première : les informations fondamentales à chercher sur le packaging

Tout d’abord, commencez par vérifier l’origine de votre matcha et privilégiez les matchas japonais. Le Japon est le pays où la culture du matcha et le savoir-faire qui l’entoure se sont développés au fil des siècles. Si vous recherchez un thé de qualité, cette origine est donc un critère essentiel.

Des matchas provenant d’autres pays (Chine, Corée, etc.) ne sont pas nécessairement de mauvaise qualité, mais ils ne reflètent généralement pas le même niveau d’expertise : les plantations y sont souvent plus récentes et les méthodes de culture différentes.

Lorsque des informations précises sur la région d’origine sont indiquées, c’est déjà un bon signe. Les régions japonaises les plus reconnues pour le matcha sont notamment Uji (Kyoto), Nishio (Aichi) et Yame (Fukuoka).

Cependant, l’origine géographique ne suffit pas à elle seule. Ce qui définit un véritable matcha, c’est avant tout sa matière première. Un matcha authentique est fabriqué exclusivement à partir de feuilles de tencha, issues de théiers ombragés plusieurs semaines avant la récolte.

L’ombrage est une étape clé : en limitant l’exposition à la lumière, la plante produit davantage de L-théanine, l’acide aminé responsable de la douceur et de l’umami, tout en réduisant l’amertume. Sans ombrage, les feuilles ne peuvent pas devenir du tencha, et donc pas du matcha au sens strict.

Il est donc important de vérifier que le produit porte bien la mention « matcha », et non simplement « thé en poudre ».

2. Prix et conditionnement : des indicateurs de cohérence

Produire un matcha de qualité demande du temps et un savoir-faire précis : culture sous ombrage, récolte sélective, transformation en tencha, puis mouture lente à la meule de pierre. Ces étapes ont un coût incompressible.

Un matcha affiché comme haut de gamme à un prix très bas est donc rarement cohérent avec la réalité de sa production. Le prix n’est pas un critère absolu, mais il donne souvent une indication sur le niveau de soin apporté au produit.

Le conditionnement joue également un rôle clé. Le matcha est très sensible à l’air, à la lumière et à l’humidité. Un bon matcha doit être conservé dans un contenant opaque et hermétique, afin de préserver sa couleur, son goût et ses arômes.

3. Couleur, texture et odeur : ce que l’on peut observer immédiatement

Avant même la dégustation, plusieurs indices permettent de se faire une première idée.

Un bon matcha présente une couleur vert vif et lumineuse, signe d’une forte teneur en chlorophylle et d’une bonne fraîcheur. Une teinte terne, jaunâtre ou kaki indique souvent une oxydation ou une qualité inférieure.

La texture est également révélatrice : la poudre doit être extrêmement fine, presque impalpable, résultat d’une mouture lente à la pierre. Une sensation granuleuse est souvent le signe d’un broyage industriel trop rapide.

Enfin, l’odeur doit être fraîche et agréable, évoquant l’herbe fraîche, l’algue douce ou l’umami. Une odeur plate, poussiéreuse ou trop amère est généralement mauvais signe.

 

4. Le goût et la sensation en bouche : le critère décisif

La dégustation reste le test le plus révélateur.

Un bon matcha se distingue par une douceur naturelle, une présence d’umami, une texture ronde et crémeuse, et une longueur en bouche agréable. L’amertume peut être présente, mais elle doit rester légère et bien intégrée.

À l’inverse, un matcha trop amer ou astringent manque souvent de théanine. Ce type de matcha n’est pas forcément “mauvais”, mais il est généralement destiné à être consommé avec du lait ou du sucre.

5. Plus haut de gamme ne veut pas toujours dire plus adapté

Il est important de comprendre qu’un matcha toujours plus premium n’est pas systématiquement le meilleur choix. Tout dépend de l’usage.

Pour une consommation pure, en usucha ou en koicha, un matcha riche en umami, très doux et complexe est indispensable. En revanche, pour un matcha latte, et plus encore lorsqu’il est sucré, un matcha milieu de gamme bien équilibré peut être plus adapté. Il offrira suffisamment de caractère pour s’exprimer dans le lait, sans que ses arômes les plus fins soient masqués.

Par exemple, notre Matcha Cérémonie Grand cru Sérénité sera particulièrement adapaté dans une boisson de type usucha, mais légèrement trop doux pour une boisson latte, dans lequel un Matcha Cérémonie Jade ou encore un Matcha Premium Faune s’exprimera davantage. 

6. Les grades “cérémonial”, “premium”, “culinaire” : des repères à relativiser

Les mentions telles que « cérémonial », « premium » ou « culinaire » sont souvent utilisées pour guider le consommateur, mais elles ne sont pas réglementées. Chaque marque est libre de les employer.

Elles peuvent servir de point de repère, mais doivent toujours être prises avec du recul et croisées avec des critères concrets : origine, goût, texture, usage recommandé. Un bon matcha ne se résume pas à un mot sur une étiquette.

Conclusion

Reconnaître un bon matcha, ce n’est pas chercher le plus cher ou le plus prestigieux, mais comprendre ce qui se cache derrière le produit : la matière première, le mode de culture, la transformation et l’usage prévu.

Un bon matcha est avant tout un matcha cohérent, pensé pour être consommé de la bonne manière. C’est cette cohérence qui fait toute la différence dans la tasse.

Quel matcha choisir selon votre usage chez Kura-ge ?

Le meilleur matcha n’est pas forcément le plus haut de gamme, mais celui qui correspond à votre façon de le consommer. Voici quelques repères simples :

• Je bois mon matcha uniquement avec de l’eau
  → Sérénité
  Un matcha doux, riche en umami, pensé pour une dégustation pure, en usucha.

• Je cherche un matcha polyvalent→ Jade ou RêveDes matchas équilibrés, suffisamment doux pour être bus à l’eau, mais assez présents pour s’exprimer dans un latte.

• Je consomme toujours mon matcha avec du lait, parfois sucré
  → Faune
  Un matcha plus intense, conçu pour conserver du caractère même mélangé au lait.

• Je souhaite intégrer le matcha dans des recettes
  → Essence
  Idéal pour la pâtisserie, les desserts et les préparations culinaires, avec une intensité aromatique adaptée.